jeudi 27 mars 2014

La Venus à la fourrure ... une belle construction de rôle!

Imaginez un petit théâtre en plein milieu de Paris…


Il est tard… Il pleut…le tonnerre gronde… Un metteur en scène (alias Mathieu Amalric) marche de long en large dans son théâtre, allumant frénétiquement cigarettes sur cigarettes, éreinté par sa journée qu’il vient de passer à auditionner des actrices toutes plus médiocres les unes que les autres… La pièce qu’il adapte c’est celle de la Venus à la fourrure de Sacher-Machosh, et il cherche désespérément une comédienne pour le rôle principal de Vanda Von Dunajev.


Quand tout à coup…. TOC TOC !..





La Vénus à la fourrure de Roman Polansky





Vanda alias ...
Emmanuelle Seigner entre dans le théâtre, mini-jupe, talons hauts, façon de parler familier et qui cale un « genre » et un « putain » à la fin de toutes ces phrases. Quelle coïncidence ! Elle a déjà le prénom de son personnage ! Mais pas vraiment l’attitude…

Elle demande à être auditionnée, mais lui refuse catégoriquement. Il ne voit pas du tout cette fille vulgaire interpréter le rôle de son héroïne. Mais il va quand même lui laisser une chance…  Et c’est la que la magie va opérer… elle va se révéler très bonne comédienne et le rôle de cette Vanda, envoûtante et manipulatrice, va lui coller à la peau parfaitement… si bien qu’au fil de l’histoire, on ne saura plus vraiment distinguer les personnages fictifs et ceux de la vie réelle.

Un beau questionnement sur cette frontière entre ce qu’on est vraiment et le personnage qu’on interprète… Après tout quand on joue un personnage, ne le devient t‘on pas vraiment pour un moment ?

Tiens, tiens ...

Personnage et personnalité...... C'est au programme de la Master Classe 

Alors pour tous les amoureux des constructions de rôles, des morphings et des univers psychologiques et aussi pour tous les amoureux d'Emmanuelle Seigner, courrez vite voir ce film,

... Vous ne serez pas déçus!

Artistiquement.
S.R

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